FONDATIONS DES BÂTIMENTS
Les structures portantes usuelles
n’ont ni une rigidité suffisante ni une souplesse satisfaisante a-priori pour
s’accommoder d’éventuels tassements différentiels, d’où désordres,
fissures; en présence de tels désordres on doit procéder à des reprises
en sous œuvres, très onéreuses et souvent aléatoires.
Sol: on doit
déterminer la couche d’assise et ses caractéristiques :
On doit choisir un type de fondation et le dimensionner :
Tassement différentiels des fondations: cela donne des contraintes parasites, délicates à évaluer, venant compromettre l’intégrité de l’ouvrage, essentiellement :
Causes dues au sol:
Causes dues à la conception du
bâtiment:
La stabilité des ouvrages suppose
qu’il n’y ait pas de déplacements des forces:
On doit s’arranger pour que les
tassements soient de faibles amplitudes et répartis uniformément.
Solution possible: création
de Joints de tassements (JT) ou de ruptures (JR), dans lesquels on espère que
se circonscriront les éventuels mouvements sans désordres.
Adaptations réciproques:
Choix des fondations: ce choix
doit être effectué après une sérieuse étude géotechnique. Il est souvent dicté
par les caractéristiques de la structure à appuyer sur le sol. l’importance,
l’amplitude et la nature des tassements sont déterminants.
On admet que pour qu’une structure
se comporte normalement:
(en effet toutes les structures se
déforment)
Aucun désordre n’est à craindre
si :
Charges et réactions sur les
fondations:
Conseils sur l’implantation des fondations:
Mauvaise solution:
l’ouvrage repose sur des sols de natures différentes |
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Bonne solution: les fondations
de l’ouvrage sont toutes implantées dans le bon sol |
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Dans cette solution le tassement
différentiel est possible : les fondations reposent certes sur un
remblai ancien, mais celui-ci masque une couche compressible et peu
résistante ; on doit donc implanter cet ouvrage dans la couche de
graviers. |
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Risque de tassements
différentiels car l’épaisseur de remblai est en effet très variable sous les
deux fondations |
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Protection contre le
Gel: les DTU préconisent
une assise hors gel de 50cm en régions tempérées et d’au moins 1m en montagne.
On peut utiliser la carte ci-dessous issue des travaux de M.Cadiergues. Ces
valeurs sont à majorer de 5cm par tranche de 200m, au dessus de 150m
d’altitudes
Risques de séismes: actions
accidentelles se manifestant sous la forme de forces horizontales (sur
l’ensemble de la structure ou sur certains éléments seulement de celle-ci).
Il est recommandé
Nota: les règles
parasismiques diffèrent évidemment selon le sol de fondation rencontré.
Calcul des
fondations: les fondations doivent être capables de reprendre
l’effet général de renversement du au vent, qui majore les contraintes dues aux
seules charges verticales.
Effets dus aux sous pressions
(poussée d’Archimède): l’effet de mouvements ascendants
sont particulièrement graves dans le cas de bâtiments :
On doit donc s’arranger pour que
dans toutes les situations le poids de l’ouvrage soit supérieur à la poussée
d’Archimède envisagée.
e.g. on doit envisager le cas où
une piscine serait vide
e.g. mur de soutènement en maçonnerie.
La maçonnerie est soumise à une
sous-pression dirigée vers le haut. De même, à l’intérieur du mur, toute
fissure amènera de l’eau et une sous pression. Dans les calculs la précaution est
prise en déjaugeant les maçonneries, i.e. on applique une poussée d’Archimède
à celles-ci en diminuant de 1 leur densité relative. |
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Fondations superficielles (DTU 13.1): en cas de sol d’assise directement accessible à partir du dernier niveau excavé (caves, sous-sols…) ; on distingue :
Longrines en gros
béton: pour les structures portantes constituées de murs
porteurs continus sans appuis isolés (poteaux). On a un lit de béton faiblement
dosé (250kg/m^3) coulé directement en tranchée sous les murs, sans armatures
transversales, donc inaptes à travailler en flexion dans ce sens. Les longrines
travaillent donc en compression pure, par effet de bielle:
Emploi: peu performantes a
priori mais économiques, les longrines sont adaptées lorsque la longueur L
calculée est peu différente de l’épaisseur e du mur, donc que le béton
travaille en compression, i.e. L=e+ 10 à 20cm (empattement).
Semelles en béton
armé: utilisées lorsque la largeur d’assise de la
fondation déborde largement de l’emprise au sol du porteur vertical qu’elles reçoivent, donc soumises à flexion
transversales sous mur, et dans les deux sens sous poteaux. Elles doivent donc
résister :
Semelles continues sous mur:
P/ml charge transmise par le mur
de fondation P’/ml poids propre de la
fondation contrainte
maximale pouvant être supportée par le sol (puissance) |
La
largeur minimale l de la semelle filante sera : |
On prévoit, sous la semelle, un
béton de propreté de 5cm minimum, débordant de 10 cm de part et d’autre de la
semelle.
Avec
ht=(l-e)/4
Dans le cas d’une file de poteaux
(e.g.) la semelle peut contribuer à la rigidité de l’ensemble, armée comme une
véritable poutre pour éviter d’éventuels tassements différentiels.
Semelles isolées sous
poteaux:
Nota: dans ce
cas on a besoin d’un certain façonnage : coffrage ou dressage à la règle.
En principe les semelles isolées
sont homothétiques des appuis qu’elles supportent. On doit vérifier :
Semelles excentrées: lors
d’une construction contre un bâtiment existant, soit on adopte des planchers en
consoles, auquel cas on écarte aussi les poteaux de rives et on a des semelles
centrées, soit les poteaux de rives sont contre le mur existant et les semelles
doivent être excentrées.
Règle du tiers central: la charge
descendue par le mur se trouve à une distance m de celui-ci
La répartition des contraintes du
sol sous la semelle excentrée dans la direction perpendiculaire au poteau est
d’allure triangulaire ; la largeur utile dans cette direction est limitée
à 3m (m, pas mètres !). on a une répartition uniforme dans la direction
parallèle au poteau. Une poutre de rigidité éventuelle permet d’écarter le
risque d’une rotation de la fondation due à la réaction triangulaire du sol.
on a alors la contrainte maximum
de compression:
m et l étant limités on ne peut
jouer que sur L:
Radiers: dalle intéressant la totalité de l’emprise au sol d’un bâtiment. Emploi type :
Nota: le
tassement global des radiers de grandes dimensions peut être important, et
rendre ainsi compte de variation de compressibilité de couches profondes.
Pour éviter des tassements
différentiels, outre les méthodes citées plus haut, on peut faire déborder plus
largement le radier de l’emprise du coté le plus chargé ; naturellement on
doit centrer le radier sous la résultante des charges.
Radiers étanches ou
cuvelages (DTU 14.1 cuvelage dans les parties immergées des bâtiments): ils sont
soumis à des sous-pressions exercées par la nappe, qu’il convient de bien
évaluer, car dans le cas où celles-ci deviendraient supérieures aux charges la
construction pourrait être déstabilisée ; on peut:
Radiers plats:
économiques, ils sont utilisés lorsque l’entraxe des porteurs verticaux (<=4 à 5m) autorise des dalles plates en
épaisseur économique n’excédant pas 60 à 80cm et suffisamment rigide.
Les armatures sont souvent en
treillis soudés, mises en places et calées sur un béton de propreté. Les
armatures sont aussi ancrées dans les porteurs verticaux, afin d’assurer la
liaison. On a :
Le calcul s’effectue d’abord à la
flexion, puis on vérifie à l’effort tranchant au droit des appuis
Radiers nervurés: adoptés
lorsque la nature des poteaux ou les entraxes des éléments porteurs sont tels qu’une
dalle plate ne serait pas assez économique (épaisseur trop grande). Les radiers
sont nervurés par poutres et poutrelles croisées qui raidissent la dalle, dont
l’épaisseur en partie courante est sensiblement diminuée.
disposition des nervures:
Fondations
profondes (DTU13.2 travaux de fondations profondes) : les
charges issues des porteurs verticaux sont transmises à la couche d’assise
profonde par des appuis fractionnés, la couche d’assise n’étant plus
directement accessible à cause e.g. du volume de terrassement considérable
ou des difficultés d’exécution d’une telle fouille, en présence d’eau par
exemple.
Classement:
Fonctionnement:
Nota : le coût
élevé de ces fondations milite pour de grandes portées des éléments d’ossature.
Pieux façonnés à l’avance et préfabriqués: caractéristiques :
Leur mise en place se fait par
refoulement du sol :
On établit ensuite une courbe de
battage, qui donne une idée précise de la force portante de chaque pieux. Ce
procédé est limité par les capacités du matériel de battage (hauteur et
puissance de frappe). On emploi actuellement surtout des pieux en acier, à
cause des nombreux inconvénients des pieux béton.
Pieux et puits façonnés en
place: très grande souplesse d’emploi ; ils sont
coulés en place en remplissant un forage de béton.
Exemple de la fondation par
havage :
Le rouet est le biseau facilitant
la pénétration dans le sol. à partir du caisson sur le sol on creuse à
l’intérieur au moyen d’une benne preneuse, ce qui fait descendre le caisson.
Puis, le caisson ayant suffisamment descendu dans le sol, on y ajoute des
caissons supplémentaires suivant la profondeur que l’on cherche à atteindre.
Lorsque le caisson a atteint le niveau de la fondation, on le remplit de béton.
Attention : on doit faire descendre le caisson bien verticalement !
Liaisons en tête des pieux
et puits: elle a lieu en fonction
La liaison des têtes de pieux est
plus ou moins indispensables :
Sous murs porteurs continus: les pieux
ou puits sont reliés par de véritables poutres en béton armé, constituant un
appui continu pour les murs
Sous poteaux: si on ne
redoute ni glissement ni déversement :
Le plus souvent les semelles sont
liaisonnées entre elles dans les deux sens par des poutres de rigidité
constituant un chaînage bas
Protection vis à vis de l’humidité:
Empêcher l’eau contenue dans le sol de parvenir jusqu’à l’ouvrage : i.e. on récupère et on canalise les eaux d’infiltrations avant qu’elles n’atteignent les murs ou planchers du bâtiment.
Empêcher la propagation de l’eau
dans l’ouvrage:
Coupures étanches: elles empêchent les remontées capillaires dans les murs : Bandes ou feuilles de polyéthylènes Bandes bitumeuses Arases au mortier hydrofugé de 2cm d’épaisseur |
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Vide sanitaire ventilé: évite
l’humidification des planchers proches du sol:
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Cuvelage étanche
naturellement il convient que le drain de pierres ait un exutoire pour
pouvoir assurer sa fonction. |
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Cas particulier des sous-sols dans
la nappe phréatique: la pression exercée sur les parois du sous sol dépend
de la hauteur piézomètriques (différence entre le niveau supérieur de la nappe
et le niveau du plan où l’on étudie l’effet de la pression et de la sous
pression).
on doit: