Les eaux souterraines sont souvent de qualité supérieures à celle des eaux de surfaces, car leur passage à travers différentes couches géologiques constitue une épuration naturelle. En effet à partir d’une certain profondeur elles ne contiennent pratiquement plus de substances organiques ni de bactéries ; cependant leur teneur en substances minérales augmente.
Forage: excavation de faible diamètre dans l’horizon géologique jusqu’à la nappe recherchée. Une crépine empêche de puiser les fines avec l’eau potable. Les profondeurs atteintes peuvent être très importantes :
Puits maçonnés: fouille circulaire de grand diamètre blindé par une maçonnerie de briques ou de moellons ou en béton armé. Il s’agit en fait de la technique la plus ancienne. Ces puits sont généralement équipés à la base d’une couche de graviers filtrante de graviers à granulométrie variable, soigneusement étudiée pour éviter le passage des fines.
Station de pompage: lorsque le prélèvement de l’eau de fait en surfaces, rivières ou lacs, des stations de pompages conduisent l’eau jusqu’aux stations de traitements. Lorsque l’eau provient de torrents le transport se fait par gravité.
Traitement de l’eau (presque systématique):
Traitement des Eaux souterraines:
Traitement des Eaux de surface: leur traitement est plus complexe, car on doit éliminer les matières en suspension et détruire les bactéries.
Distribution de l’eau: on doit avoir une pression d’utilisation suffisante pour obtenir un débit compatible avec les besoins, en tenant compte des pertes de charges. On a deux moyens:
On distingue deux types de réseaux:
Traitement des eaux pluviales (EP):
Le premier réservoir sert à la décantation des produits non flottants, le deuxième à la récupération des produits flottants, notamment hydrocarbures. L’orifice de séparation des deux réservoirs se trouve à mi hauteur
Evacuation des eaux pluviales:
Débits à évacuer des terrains: Les évacuateurs d’eaux pluviales sont souvent calculés pour répondre au débit des orages de fréquence décennale. Pour ne pas surdimensionner le réseau, on construit souvent des bassins de rétentions des eaux d’orages, munis d’un système d’évacuation distribuant après l’orage un débit compatible avec les canalisations existantes.
Dans laquelle:
Si le collecteur reçoit les eaux par l’intermédiaire de canalisations élémentaires, la formule tient compte à la fois du volume retenu par ces canalisations élémentaires et du retard apporté à l’arrivée des eaux par leur transit dans ces canalisations. La pente I est à évaluer d’après sa valeur moyenne sur le développement total du parcours de l’eau.
Fossés: les débits de base sont déterminés selon les formules hydrauliques spécifiques. Pour les ouvrages importants on tient compte des pertes par percolations, d’autant plus élevées que la hauteur d’eau est plus importante. Les pertes par évaporations sont négligeables par rapport à celles par percolations. On pourra tenir les valeurs suivantes comme de bonnes moyennes de percolation:
Evacuations de eaux usées: leur réseau est désormais différents de celui des eaux pluviales, car elles sont traitées par station d’épuration avant d’être rejetées dans le milieu naturel (ce système dit séparatif permet d’éviter de surdimensionner inutilement les installations des stations d’épurations).
Certains réseaux très anciens fonctionnent encore selon le mode unitaire, mais les eaux sont maintenant amenées à une station d’épuration ; en cas de gros orages elles sont déversées directement à la rivière au moyen d’un déversoir d’orage, car la station d’épuration ne pourrait accepter le débit amené par ces égouts.
Certaines eaux industrielles nécessitent des traitements spécifiques avant d’être rejetées dans les collecteurs d’assainissement.
Calcul des débits des canalisations (DTU 60.11):
Les diamètres des canalisations circulaires sont normalisés (NF EN 476, NF P16-100). Les tuyaux circulaires en BA font l’objet d’une norme particulière: NF P16-341
On considère que l’on a:
Formule de Bazin:
On veillera à ne pas dépasser les vitesses limites d’autocurage et de bonne conservation des ouvrages :
attention: la rugosité des canalisations augmente avec les dépôts sur les parois (ceux-ci, de plus, diminuent la section mouillée, sans diminuer d’autant le périmètre mouillé).
Les égouts (NF P16-401): on les classes en trois catégories :
Leurs dimensions sont normalisées.
Installations septiques (DTU 64-1 installations d’assainissements individuels): elles sont utilisées lorsqu’il n’y a pas de station d’épuration et donc que l’usager est obligé de traiter ses eaux usées avant de les répandre sur son terrain ou de les envoyer vers le réseau collecteur qui rejette ces eaux vers le milieu hydraulique superficiel (rivière, mer…)
L’étude pédologique est destinée à déterminer l’aptitude du sol à l’épuration et à la dispersion des effluents, à partir de là on détermine la nature du dispositif à mettre en œuvre.
Fosse toute eaux:
Epandages sous-terrains: lorsque le sol est suffisamment perméable il sert de système épurateur et comme moyen dispersant. Les tuyaux sont placés horizontalement dans un ensemble de tranchées, aussi prés de la surface du sol que le permet leur protection (ci. 30centimètres). La surface d’épandage (le fond des tranchées) est fonction de la taille de l’habitation et de la perméabilité du sol.
Conditions à respecter sur les tuyaux d’épandage:
A noter que la surface d’épandage doit être distante d’au moins 3m de la limite de propriété et des gros arbres, et d’au moins 35m d’un puits d’eau potables.
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Autres types de regards:
Regard de branchement: à mettre en place
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Regard décanteur: permet de retenir les matières lourdes véhiculées par les eaux et limiter ainsi le risque de bouchage des canalisations. |
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Regard siphoïde: permet d’isoler une partie du réseau des odeurs. On doit en prévoir automatiquement :
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Séparateur à graisse: permet la rétention des matières solides et des graisses contenues dans les eaux ménagères. Sa capacité est d’au moins 200l si on raccorde une cuisine et de 500l si l’on raccorde toutes les eaux usées. |
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